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Christophe Magnier

Peintures et dessins

Démarche

Créer; c’est hésiter, choisir, composer, organiser dans l’espoir de faire naître et apprivoiser toutes les idées qui s’entremêlent et qui souvent, s’opposent. Nous n’avons, pour la plupart d’entre nous, que peu d’idée de ce qu’ont pu penser les artistes avant de nous présenter leur travail. Ce travail de l’ombre, d’incertitude, ces choix faits dans l’anonymat de l’atelier sont tout aussi importants que le projet fini, exposé sous les lumières des musées ou des galeries. Le choix de la composition, la posture des corps, les couleurs, les motifs et parfois même le choix final du cadre.

Il m’est arrivé, souvent, d’apprécier davantage les recherches que le tableau fini, peut-être parce que je trouve au dessin bien plus de force et de liberté. Le dessin propose quelque chose en devenir, il porte en lui la perspective de ce qui sera.

 L’étude offre cette opportunité, de laisser la possibilité d’imaginer la suite, une façon de suspendre le temps et d’ouvrir les possibles.

Ce qui m’importe, ce n’est pas tellement l’œuvre achevée mais le cheminement, le processus de création. Mais comment montrer ce qui au final sera caché sous les couches de peinture et de vernis ? Comment donner du sens au parcours ?

A l’instar des repentirs, les erreurs et les doutes renseignent et permettent au spectateur de mieux appréhender la pensée de celui qui crée, d’en apprécier les étapes.

On retrouve souvent inscrit sur le travail, mes questionnements, mes remarques, les doutes authentiques ou simulés. Ce qui n’est d’habitude qu’une réflexion personnelle devient visible de tous, se révèle.

Le dessin d’étude est pour moi une façon de comprendre les grands artistes, de m’en nourrir, mais également un point de départ. Il y a dans l’étude l’âme naissante de l’œuvre, ses prémices.

Mon travail aborde les notions de processus, d’inachevé et met en lumière les choix qui amènent à la création. Le mot création désigne d’ailleurs à la fois l’acte et le résultat. Montrer ce qui ne se voit pas, ce qui ne se voit plus. On pourrait, d’une certaine façon, dire que ma démarche c’est la démarche, une sorte d’introspection artistique.

Christophe Magnier

vit et travaille à Chambry ( Aisne, FRANCE)

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